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 « Je suis tombée, je me suis réveillée, j'ai vu de l'herbe verte. »

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AuteurMessage
Anastasia Dimanro

Anastasia Dimanro


Messages : 5
Date d'inscription : 11/04/2012
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MessageSujet: « Je suis tombée, je me suis réveillée, j'ai vu de l'herbe verte. »   « Je suis tombée, je me suis réveillée, j'ai vu de l'herbe verte.  » EmptyDim 29 Avr - 9:07

Troisième jour
« Je suis tombée, je me suis réveillée, j'ai vu de l'herbe verte.  » 98816 20h-22h

      « Anastasia ! »

    Anastasia... C'était son nom. Ce mot résonnait maintenant dans sa tête, comme si de fines parois renvoyer l'écho de cette voix, toujours un peu plus ténu. Elle se demanda à qui appartenait ce timbre familier, fouillant les moindres recoins de sa mémoire. Elle ne trouva rien, un vide immense avait recouvert ses souvenirs. Non, ses souvenirs eux-mêmes voulaient être oubliés, effacés, abandonnés, à ce moment-là. Découragée, elle lâcha un léger soupir. Les minutes qui découlaient devant ses yeux à moitié clos semblaient être les plus longue de sa vie. Autour d'elle, le temps allait au ralenti et un flou gênant vint couvrir la vision de la petite fille. Elle tombait, sans appui, entre Ciel et Terre. C'est en voyant la main tendue du petit garçon qu'elle se remémora les quelques instants qui avaient précédés sa chute, ces souvenirs qui désiraient rester clos.

    Ah, que l'air était bon sur ce toit d'immeuble. La vue du sol la faisait blêmir, mais être loin de la société, dix mètres perchée au-dessus des voitures, cela n'avait pas de prix pour Anastasia. Elle respirait enfin, non sujette à l'asphyxie que lui apportaient ces camarades de classe. Dans un climat de tranquillité, la petite fille avait décidé de poser délicatement ses poupées de porcelaine, qu'elle trimbalait par-ci par-là, en face de son petit siège. Sans véritable raison, elle releva la tête et la tourna fébrilement à droite, puis à gauche, guettant un possible danger environnant. Rien. Ici, ni les adultes, ni les enfants ne pourraient venir la déranger. L'esprit de nouveau paisible, elle sortit de sa poche une console de jeu, d'un rose pâle, du même rose pâle que le coucher de soleil qui s'offrait à elle. Maniant avec dextérité l'objet, elle l'alluma et commença à jouer. Tout aurait pu très bien aller, si ils n'étaient pas venus. Que faisaient-ils ici ? Ses soi-disant amis cherchaient encore à énerver Anastasia. Cette dernière ne tarda à bondir de son siège, la console dans ses mains, puis attrapa les poupées et serra le tout contre sa poitrine, recroquevillée. Un regard noir parcouru le terrain pour se poser sur celui qui semblait être le moins timide de la bande. La jeune fille l'avait reconnu car il s'avançait dangereusement vers elle. Et comme elle s'y attendait, les brimades commencèrent. Elle leur criait d'arrêter tout ça, de la lâcher, mais ils ne voulaient rien savoir. Peu à peu, elle reculait alors que les langues de vipère continuaient à cracher leur venin, comme si elle se renfermait sur elle-même. Ce fut rapide. Son pied butta contre une barre solide. Elle ne bascula qu'une seule fois, décisive, en arrière et sentit l'air se bousculer sous son dos. C'est à partir de cet instant, que le temps ralentit tant.

    Et elle tombait... Un poids vint plomber son petit coeur et son ventre lui annonça la peur qu'elle éprouvait. Elle avait peur, plus que tout. Peur de la mort qui l'attendait lorsqu'elle serait arrivée sur ce fatidique sol car elle était conscient que ces pensées marqueraient la fin de sa vie. La jeune fille ressentait une terrible honte. Finir sa vie avec si peu de dignité était regrettable. La haine et la peur ne faisaient pas bon mélange. Elle se débattit, se secoua, comme si elle priait la Terre de bien vouloir relâcher cette pression, lui accorder des ailes. Mais elle se rendit compte rapidement que plus rien, si ce n'est qu'un miracle, pourrait la sauver. Ses yeux se fermèrent totalement, attendant que le sol vienne frapper le cou de la petite fille. Elle se considérait déjà morte, elle était déjà morte.

    [...]

    Tout était trouble. Le vert, le bleu, le jaune, tous se mélangeaient en un festival de couleurs affriolantes qui piquaient la vue de la petite blonde. Peu à peu, ce flou disparut, laissant place à une immense étendue d'herbe verte. A perte de vue, c'était une pelouse, une prairie lisse et soyeuse qui s'offrait à elle. Un ciel parsemé de quelques nuages blancs planait sur sa petite tête.

      « Où suis-je ? »

      « Au Paradis. répondit une petite voix dans sa tête. Ta chute a été tellement rapide que la douleur s'en est allée. »

    Anastasia examina longuement sa main droite, la posa délicatement contre le gazon puis fit de petits mouvements de droite à gauche. Sur sa paume, l'herbe glissait lentement et venait la chatouiller. Elle semblait réelle, tout comme son propre corps. Un objet métallique pinça la petite main gauche qu'Anastasia avait laissé comme appui. Elle fut surprise de voir en se retournant sa console rose parmi l'herbe verte, puis rangées correctement à côté, toutes ces poupées. Pour elle, c'était clair. Ces objets-là n'auraient pu la suivre dans l'Autre monde, et elle en déduit rapidement que ce monde n'était ni le Paradis promis, ni celui où elle était née. Mais elle pensait impossible le fait qu'elle soit sortit vivante de cette chute. Toutes ces hypothèses se bousculaient alors que la petite fille de neuf ans tentait en vain de trier tout ça au clair. Il y avait à peine 2 minutes seulement, son corps allait se heurtait violemment au trottoir. Elle revoyait le temps qui défilait si lentement devant ses yeux... C'était trop de pression pour la petite qui finit par fondre en larmes.

      « Où suis-je ... ? » dit-elle de nouveau, entre deux sanglots en prenant un air craintif.

    Peut-être n'était-elle pas morte. Un miracle ?
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« Je suis tombée, je me suis réveillée, j'ai vu de l'herbe verte. »
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