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 Histoire de Statue - 25ème heure

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MessageSujet: Histoire de Statue - 25ème heure   Histoire de Statue - 25ème heure EmptyMar 31 Jan - 9:29

2e Jour
Histoire de Statue - 25ème heure 90754 25ème heure

Tout est calme. Les étoiles rayonnent dans le ciel d'un noir d'encre et la lune éclaire la place centrale d'un faible halo de lumière argentée.

Les lumières de la boutique de l'Ours se sont éteintes, la fontaine de chocolat s'est tarie. La place centrale semble désespérément calme...et atrocement vide... En effet, quiconque s'y est déjà rendu pourra constater que quelque chose n'est pas à sa place.

Où est passé le Griffon qui se tenait en haut des marches ?


Spoiler:
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Alexander Green
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MessageSujet: Re: Histoire de Statue - 25ème heure   Histoire de Statue - 25ème heure EmptyMar 31 Jan - 10:27

    Décidément, le sommeil ne lui venait pas. Alexander avait beau avoir passé plus d’une heure à se tourner et se retourner dans son nouveau lit, il n’avait su trouver le sommeil. Malheureusement, cela s’expliquait grâce à une journée trop pleine d’émotions. L’excitation, la nouveauté, la liberté, le deuil… Il était reconnaissait envers lui, son grand-père. Grâce à lui, le mois qui allait suivre serait surement le meilleur de sa vie. Il n’en doutait point. Il aurait du lui dire. Il aurait du dire à César qu’il était mort. Il n’en avait pas eu le courage, le deuil n’est pas une émotion à partager. Il ne voulait pas voir quelqu’un d’autre souffrir de cette douleur lancinante qui pétrissait le cœur sans relâche. Toutes ces pensées l’empêchèrent de dormir. Soudait un coup retentit, puis un deuxième et un troisième. Six coups. Six coups d’horloge avaient sonnées.

    Alexander se leva. De toute façon le sommeil ne le trouverait pas cette nuit. Il se résolut à aller se promener. Ignorant totalement que cela lui était interdit et pour cause, il ne l’avait pas entendu. D’un bond, il se jeta hors de sa chambre-nuage et sortit du domaine en quelques mouvements. Chose étrange, le portail était légèrement entrouvert. *Il doit pas rester tout le temps fermé normalement celui-là ?* Il passa de l’autre côté du grillage, humant l’air frais de la nuit, puis, par reflex, referma le portillon derrière lui. Un claquement lui répondit. Se retournant, il vit qu’il ne se fermait pas. Bien qu’il essaya plusieurs fois de le pousser, il du abandonné, voyant qu’il était impossible de l’empêcher de rester ouvert. Étrange… Il continua sa promenade nocturne.

    Pour ne pas se perdre dans ce, à ce qu’il avait pu voir, gigantesque endroit, il décida de ne suivre que la route qu’il connaissait, celle qui allait de l’Aérostade jusqu'à son domaine. Ses pieds nus faisant peu de bruit sur les dalle de la route, il avançait d’un pas égal, il n’était ni pressé ni inquiet. Aucun bruit autre que le soufflement du vent ne parvenait à ses oreilles. Il était tranquille, là, à avancer sans but, il se sentait bien, il ferma les yeux un instant, appréciant le silence. Quelque-chose clochait. C’était certain. Calme, beaucoup trop calme. Où était le grésillement rassurant des grillons d’été ? Le hululement des oiseaux nocturne ? C’était trop calme. Il réfléchissait sur ce point lorsqu’il arriva sans s’en rendre contre sur la place centrale, une chose étrange se passait ici.

    Il observa la grande tour qu’il pouvait remarquer d’ici. Ho surprise, il n’était que minuit. A croire que pas une seule minute n’était passée depuis qu’il l’avait entendue sonner. Pour avoir confirmation, il attendit un petit bout de temps, comptant jusqu’à 60, avant de finalement conclure qu’elle était en panne. Soudain, un détail le chiffonna. Il manquait quelque chose sur cette place. Alexander n’était que rapidement passé par ici mais il fut rapidement convaincu qu’il manquait une chose sur le centre de celle place, en haut des marches. Il alla vérifier. Les marches furent longues à monter, mais il y parvint. Effectivement, quelque-chose avait été déplacé. En haut des marches, un socle en marbre restait sans qu’il n’y ai rien dessus.

    « Hein ? »


    Un bruit retentit.


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Koro Niwa
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MessageSujet: Re: Histoire de Statue - 25ème heure   Histoire de Statue - 25ème heure EmptyMer 1 Fév - 3:06

Spoiler:

    La petite pirate avait pris la poudre d'escampette. Abandonnant les Pirates accueillis pendant la journée dans la cale, seuls et sans repères. C'est qu'elle avait prévu des choses pour sa nuit. Pour commencer, elle voulait retourner voir son ami ours, celui qui l'avait aidé à se défaire de ses anciennes babioles. Ils avaient conclut un marché, et il était temps pour elle de récupérer son dû : le tricorne. Bien qu'au final, elle n'en voyait plus l'utilité, elle savait qu'il ne ferait qu'augmenter son prestige.

    Alors qu'elle courait à travers champs, éclairée par la lune, elle entendit la cloche sonner. De mémoire, elle ne se souvenait pas l'avoir entendit d'aussi près, comme si elle se trouvait à ses pieds. Un tel son devait pouvoir couvrir l'ensemble de la colonie, et dieu sait quelle taille elle fait réellement. Les coups continuait à sonner longuement, puis plus rien. Quelque peu abasourdi par ces bruits, la petite pirate s'était stoppé dans la plaine qui séparait son domaine du centre. Un drôle de vent se leva, celui qui se veut inquiétant, qui annonçait de drôle de chose. Koro était certes assez mature mais elle n'en restait pas moins une petite fille facilement impressionnable. Elle se remit à marcher, peu rassurée, et finit par courir jusqu'au centre cherchant une lumière pour éloigner ce qu'elle croyait être des ombres néfastes. Son imagination prenait un peu trop d'aise.

    Arrivée au centre, elle se jeta vers l'entrée de la boutique de l'Ours, elle y arriva discrètement, et ne remarqua pas de présence, ni d'absence. Elle tambourina à la porte de la Boutique, et n'obtenant aucune réponse, se surprit à crier : Ouvre ! Ouvre Moi Ours ! C'est plus drôle, ça fait peur ! Pourquoi est-ce que c'est si bizarre ? Mais elle n'obtenu aucune réponse. Elle n'était pas au bord des larmes, mais son coeur battait vite. Elle avait le sentiment qu'on l'observait, elle n'avait pas vu le petit garçon arriver, mais ce n'était pas ce genre de regard qu'elle sentait. Elle ne l'avait pas vu, mais par contre, le bruit elle l'avait entendu. Alerte, elle se retourna vers le centre de la place, là où aurait dû se trouver le Griffon imposant. Mais il n'était plus là.

    - C'est quoi... ça ?

    En levant les yeux, elle l'avait vu. Enfin, elle ne voyait rien, juste des petites billes lumineuses, perçant la nuit, au centre d'une grand forme, perchée sur le toit de la boutique. Définitivement, il y avait une chose qui ne tournait pas rond ici...
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MessageSujet: Re: Histoire de Statue - 25ème heure   Histoire de Statue - 25ème heure EmptyJeu 2 Fév - 10:24

    Un cri.

    Un cri aucunement humain fendit le silence de la nuit tel une flèche de glace. Alexander, le sang aussi froid qu’un vent polaire. Se retourna pour observer avec un regard à la fois horrifié et incroyablement impressionné la provenance de son affolement. Cette chose ressemblait à un oiseau géant de grande taille mais également à un dragon…enfin il n’y voyait pas grand-chose de loin. Elle était posée d’une façon impérieuse sur le toit d’un magasin d’une rue partant de la place où il se trouvait. Tout ce qu’il savait c’est que ça avait de grandes ailes, ce qui semblait être un bec et de grandes pattes poilues. Figé et à demi accroupi, l’estomac aussi lourd que sa peur en se demandant s’il pourrait fuir assez vite pour que ça ne le remarque pas, il observa la gigantesque bête pendant un instant, avant d’apercevoir quelqu’un au pied du bâtiment sur lequel elle était. D’un coup, la chose rua en battant des ailes, poussant un cri semblable au premier. Un autre le rejoignit, un hurlement de peur féminin et enfantin. La personne était elle aussi un enfant qui venait de chuter sur le sol en reculant trop brusquement. Sans vraiment réfléchir, il couru dans sa direction.

    Ses jambes fonctionnaient aussi vite que possible. En s’approchant, il put enfin voir cette chose étrange : un griffon. Une bête mi-lion mi-aigle, se tenait à quelques mètres au dessus du sol, faisant quelques mouvements d’ailes le soutenant en l’air. Tout en le surveillant du coin de l’œil, il couru vers cette fille qui, de près, semblait avoir à peu près son âge. Le cœur battant à cent à l’heure, il lui tendit une main tremblante pour l’inciter à se relever. La fille, subjuguée par le griffon, ne la remarqua pas tout de suite. Elle finit tout de même per l’attraper et se relever péniblement.

    « Heu… Ca…ca va ? »

    Un fort bruit pierreux venait de résonner derrière lui. En se retournant rapidement, il vit que le griffon venait de se poser juste devant eux en position assise, coupant toute retraite vers la grande place, restant placé à deux coups de patte d’eux. De plus près, il put remarque qu’à part ses yeux bleus électriques presque fluorescents, son plumage(ou pelage c’est difficile à dire) était uniformément gris pierre. Il ressemblait…à une statue. Alexander cogita à toute vitesse, malheureusement aucune solution ne pouvait réellement être envisagée. Avec de rapides rotations de tête, il aperçu un balais qui trainait là. Le prenant à deux mains. Il le brandit en direction de la bête.

    « N...N’approche…p..pas »

    Non seulement c’était l’idée la plus stupide et irréalisable qu’il pouvait imaginer, mais ses jambes et ses bras n’arrêtaient pas de trembler sans compter ses dents qu’il avait du mal à retenir de claquer et sa queue, fermement enroulée autour de sa jambe. Il n’avait aucune chance et il le savait très bien mais il ne pouvait pas laisser une autre personne en danger toute seule. Par principe. On aurait presque dit une scène de Comics. Au détail près que le héros était terrorisé et incapable de se défendre contre une statue vivante de deux mètres et que l’ennemi ne semblait pas si agressif que ça, se léchant la patte avant droite, portant un regard amusée sur ces deux petites créatures .

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MessageSujet: Re: Histoire de Statue - 25ème heure   Histoire de Statue - 25ème heure EmptyVen 3 Fév - 7:17


Amusant, terriblement amusant.

Perché sur le toit de la Rue de la Fortune, le Griffon scrutait l'obscurité, discernant du mieux qu'il pouvait ce qu'il se passait en contre-bas. Il était posé là depuis peu. A vrai dire, depuis que la vingt-cinquième heure avait commencé, à savoir depuis que cette sensation jouissive avait balayé tout son corps comme une vague et lui avait fait comprendre qu'il était enfin libre de ses mouvements. Le monde lui appartenait, désormais. Rien ne le retiendrait. Après l'ennui mortel qu'il vivait chaque jour, dans ce corps de pierre qui lui servait de prison et de purgatoire, il comptait bien s'amuser à présent ! Et il n'eut pas à attendre longtemps : les divertissements vinrent à lui sans qu'il ait esquissé le moindre geste.

D'abord, la silhouette d'un gamin un peu perdu, qui marqua une pause devant le piédestal sur lequel il ne trouvait pas la statue habituelle, et sembla pour le moins interloqué. Haha, faible créature ignorante, qui ne se doutait pas une seconde de la terrible créature qui rôdait autour ! Abruti va.


- Ouvre ! Ouvre Moi Ours !

La voix d'une fillette. La voix d'une proie, aussi vulnérable que l'autre gamin. Et cette idiote tambourinait à la porte de la boutique, appelant à l'aide ce gros nounours. Sans se douter qu'à cette heure, son cher protecteur velu était figé - certainement en train de se gratter le postérieur - et ne se doutait même pas de ce qui se tramait dans son dos. Non, rien ne pourrait les sauver, ils étaient à sa merci ! Non, ne pas céder à l'excitation. « Merlin sera fier de moi, cette fois-ci. Oui, je vais lui rendre hommage... » Un rire machiavélique - mental. Il fallait juste ne pas se louper. Pas comme les autres fois. Là, il était sûr de lui. Chaud bouillant. Il avait compris que pour gagner l'estime du Boss, il fallait prendre des initiatives.

- C'est quoi... ça ?

Ça, chérie, c'est la fin de ta vie de gosse insouciante ; maintenant, tu vas connaître la Terreur avec une jolie majuscule ! Bien, il était temps. Le majestueux Griffon se décida à mettre le paquet. Il poussa un cri à glacer le sang - le fruit d'un long entraînement, mate-moi ça -, et fonça sur la fillette. Bon, il ne savait pas bien ce qu'il allait lui faire. Il n'avait pas eu le temps d'éveiller ses muscles engourdis par leurs longues heures d'inactivité et était gauche dans ses mouvements. Il n'avait pas envie de tuer la pauvre, quand même. Pas qu'il avait peur - non, c'était un dur, un vrai ! -, mais il ne voulait pas avoir un mort sur la conscience. Ou même une blessure.

De toutes manières, il était trop tard pour réfléchir de manière rationnelle : il s'était élancé et fonçait en piqué sur sa victime. Paniqué, il hurla et battit des ailes pour éviter la collision, tandis que la petite reculait précipitamment et tombait sur les fesses. Hum hum, rétablissement, personne n'a rien vu, on se reprend. Il déplaça son énorme masse un peu plus loin et s'assit non loin, observant le garçon qui courait rejoindre sa camarade. Sans doute pour la protéger. Idiot. Tu ne peux rien faire contre un Griffon, tout malingre que tu es ! Au passage, il remarqua l'étrange queue animale du gamin et claqua le bec, mécontent. Peuh. Pas aussi belle que la sienne. Crâneur. Débile. En plus il se faisait pipi dessus. Normal, un Griffon ça en impose !

Le môme s'empara d'un balai qui traînait là et le brandit devant lui. Le Griffon cligna des yeux. Il n'était tout de même pas sérieux ?


« N...N’approche…p..pas »

Si tu veux jouer à l'adulte, commence par ne pas bégayer. Il en devenait ridicule. L'énorme chimère leva les yeux au ciel, la queue balayant le sol derrière elle. Bon. Passons aux choses sérieuses. Le Griffon se redressa, piétina le sol de ses pattes de lion, leva fièrement sa tête d'oiseau et toisa les deux enfants avec le plus de suffisance possible.

« Vous, faibles humains, inclinez-vous devant ma puissance incontestable ! » Il l'avait peaufinée, sa phrase, et il l'avait apprise par cœur. Effet réussi. « Bien, si vous ne voulez pas être... » Il approcha d'un pas, déploya ses ailes - juste pour avoir l'air plus imposant - et fit claquer son bec, l'air menaçant. « ... Mangé, vous allez devoir discuter un peu avec moi. Enfin, répondre à mes questions. C'est moi qui pose les questions, d'accord ? Et vous répondez. Enfin, je me sens pas seul, c'est juste un interrogatoire. »

Ça avait un peu merdé sur la fin mais il était plutôt fier. La simple idée de les manger, ou même de les écorcher, le fit néanmoins tressaillir. Berk. Jamais de la vie !


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Koro Niwa
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MessageSujet: Re: Histoire de Statue - 25ème heure   Histoire de Statue - 25ème heure EmptyLun 6 Fév - 11:30

    Toute personne connaissant la petite gorgne savait qu'elle n'était pas à classer dans la catégorie pleutre. Malgré son jeune âge, sa petite taille et la curieuse dégaine qu'elle avait, Koro était débrouillarde et avait plus d'un tour dans son sac. Elle procédait toujours de façon méthodique, et surtout, elle refusait qu'on la sous-estime. Même en connaissant son orgeuil et son ego, Koro avait de réelles capacités, accompagnées d'un sang froid et d'une bonne répartie, qui lui permettait de toujours prendre le dessus sur les autres - presque.

    Cependant, il est une chose contre laquelle Koro a toujours perdu, c'est ce qui est lié à son oeil méfié. Petite, elle voyait des gens mourir, comme on voyait un film. Et pour la petite fille, qui avait fini par s'accommoder aux images, seuls les cris des victimes l'effrayait. Il lui restait en mémoire, refaisant surface. Aussi, lorsque la forme vivante poussa un long et fort cri, Koro ne put s'empêcher de l'associer à ces cris qu'elle entendait encore il y a peu. Par réflexe, elle porta ses mains à ses oreilles, et dans la hâte, chuta sur le sol. Elle se répétait, alternant cris et murmures : C'est fini, c'est fini. Ça n'arrivera plus, j'ai tout fini. Ils ne reviendront plus, il ne voit plus, alors c'est fini...

    Progressivement, comme si ses paroles agissaient comme un calmant, sa folie s'attenua. Entre temps, un petit garçon s'était intercalé entre elle et la forme. Elle reconnu immédiatement le grand Griffon. Celui qui manquait à l'appel. Aussi surprenant que cela puisse paraître - et c'est toujours comme ça chez Koro - le fait de reconnaître la forme lui ôta toute peur. Certes, elle concevait que c'était pas normal, mais elle savait ce que c'était, c'était suffisant pour la requinquer, et mettre de côté ses démons du passé.

    Le petit garçon brandissait un balais, bredouollant quelques mots peu convainquant. Koro fit la moue, mais reconnu son courage. Dommage pour lui, elle n'était pas le style princesse en détresse. Elle se releva, et se posta tou de même à côté de petit garçon, faisant face au griffon. Ce dernier se voulait menaçant et avançait doucement, tout en les effrayant plus ou moins. Koro était inquiète, déstabilisée, mais elle était prête à contre attaquer. Elle avait vu pire. Le griffon parlait, et Koro buvait ses paroles. Elle y avait trouvé de quoi répondre, et ne manqua pas de le faire savoir en ricanant une fois qu'il eut fini. Elle n'était en position de force, mais elle se devait de répondre. On ne donne pas d'ordre à la future dirigeante de l'île.

    - Crétin, t'es une statue, tu peux rien avaler.

    Ça, c'est fait. Pour la suite, elle allait devoir ruser. Reste plus qu'à espérer que l'autre suive son bluff.

    - C'est ridicule de s'attaquer à nous en plus, on est des enfants. Comment qu'on dit déjà ? A gagner sans danger, on triomphe sans... Gloire. Je crois. C'est digne d'un faible ça.

    Elle tremblait un peu, mais elle priait pour avoir vu juste. Non, elle voulait pas finir mangée par une statue.
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MessageSujet: Re: Histoire de Statue - 25ème heure   Histoire de Statue - 25ème heure EmptyDim 12 Fév - 9:48

Spoiler:

    Toujours avec son balai, tremblant au rythme de ses doigts, un violent frisson de terreur le fit presque tourner de l’œil lorsque le griffon claqua d’un bec menaçant. Il dut serrer affreusement fort ses mains pour s’empêcher de fuir à toutes jambes. Il allait les manger ! Cette idée tournait et envahissait l’esprit d’Alexander qui devait se faire violence à lui-même pour ne pas écouter son instinct. La bête allait les dévorer tout cru s’ils ne répondaient pas à des questions. Bien curieux stratagème pour une bête sauvage qui aurait déjà mangé les deux enfants en quelques bouchées. Enfin bon. Il ne connaissait pas vraiment le régime alimentaire d’une statue et sa tirade ne laissait pas planer le doute sur ses intentions. En attendant, l’esprit et le corps paralysé, il ne dit rien. Ce fut celle qu’il « protégeait » qui prit la parole

    - Crétin, t'es une statue, tu peux rien avaler.



    Doucement, très doucement, Alexander tourna la tête vers elle, de tel sorte qu’on entendrait presque son cou grincer. Ses yeux exorbités, il essaya de lui envoyer le message le plus clair possible par un regard. Il devait dire à peu près cela :*CCCHHUUUUTTT ! NAN MAIS CA VA PAS LA TÊTE ? TAIS-TOI ! TAIS-TOI ! T’ES FOLLE OU QUOI ???* Malheureusement, absorbée pas son courage passager, elle continua son discours, toujours aussi provocante.


    - C'est ridicule de s'attaquer à nous en plus, on est des enfants. Comment qu'on dit déjà ? A gagner sans danger, on triomphe sans... Gloire. Je crois. C'est digne d'un faible ça.

    Toujours en faisant grincer son cou, il reprit son regard vers la bête, visiblement désappointée par cet audace. Bien sur, elle avait plus ou moins raison, mais ce ne devait pas être tout les jours que son gibier lui parlait d’honneur avant qu’il le mange. Bien évidement, Alexander admirait son courage, mais dans la situation présente, l’inconscience serait un adjectif plus juste. Elle essayait de le provoque alors qu’il leurs avait laissé une chance de vivre s’ils répondaient juste à quelques petites questions ! Désireux de changer d’ambiance, il prit la parole, un peu embrouillé.

    « Heu… D…Donc on répond juste à des questions et après on…peux partir ? C’est vrai ? »

    La fin de sa phrase était quasiment inaudible mais le message était passé. Il recula de quelques pas, toujours le balai dressé, pour pouvoir parler avec cette fille bizarre. Il lui glissa pas vraiment discrètement quelques mots.

    « Psss ! Ça serait mieux de pas le…le chauffer et de répondre a ses questions okay ? Moi c’est Alexander. »
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MessageSujet: Re: Histoire de Statue - 25ème heure   Histoire de Statue - 25ème heure EmptyMer 15 Fév - 8:24


- Crétin, t'es une statue, tu peux rien avaler.

Que... Comment ça ? Crétin ? Qui ? Qui avait pu dire un gros mot ? En baissant sa large tête d'aigle, le Griffon identifia la fillette avec un drôle de cache-œil, celle qu'il avait vue en train de marteler à la porte de la Rue de la Fortune. Et elle osait être aussi vulgaire ? La chimère, plus qu'outrée, était incrédule, dans un état proche du choc traumatique. Comment pouvait-on se montrer d'un tel affront avec une énorme bête mystique qui faisait quatre fois sa taille ? Mécontent d'avoir été insulté, il fit claquer son bec, s'approcha d'un pas, sans savoir quelle attitude adopter. « Réfléchis. Qu'est-ce que Merlin voudrait que tu fasses ? » Leur donner une bonne leçon ? Leur rabattre le caquet calmement ? Oui, il allait leur lancer des répliques froides et bien placées qui leur cloueraient le bec. Merlin était le plus doué pour remettre à leur place les insolents, mais il pouvait toujours essayer.

- C'est ridicule de s'attaquer à nous en plus, on est des enfants. Comment qu'on dit déjà ? A gagner sans danger, on triomphe sans... Gloire. Je crois. C'est digne d'un faible ça.

Blessé. Il était blessé, le Griffon. Heureusement qu'il n'avait pas apparence humaine, sinon son visage aurait tourné au rouge vif et il aurait perdu toute crédibilité. Tout influençable qu'il était, il commençait à se remettre en cause. Mais après tout, ça n'avait été que des menaces en l'air, il n'allait pas vraiment utiliser sa force pour soumettre les plus faibles... D'ailleurs, cette gamine n'en savait rien, voilà. Il faisait ce qu'il voulait, c'était lui le prédateur et elle la proie faible et impuissante.

« Heu… D… Donc on répond juste à des questions et après on… peut partir ? C’est vrai ? »

Balbutiements, terreur indicible lisible dans le regard ; ça, c'était une réaction qu'il préférait, qui lui était familière. Rassuré, le Griffon reprit une position plus sûre d'elle et agressive, attendant la suite.

« Psss ! Ça serait mieux de pas le…le chauffer et de répondre a ses questions okay ? Moi c’est Alexander. »

Et ça se croit discret. Ô délicieux sentiment de puissance et de supériorité. Avec son balai, il avait l'air benêt, celui-là. Le Griffon piétina le sol sous ses pattes de lion. De nombreuses questions le taraudaient depuis le début de la colonie, et il avait bien l'intention de connaître leur réponse.

« Bien. Fillette, fais attention à toi ; je me fiche d'être un lâche ou non, je n'ai aucun code d'honneur et j'aurai tôt fait de te déchiqueter sans avoir besoin de te digérer. » Il se la jouait brigand. Merlin allait adorer, quand il lui raconterait ça ! « Doonc. On va rester ensemble un bout de temps, vous et moi. J'aurais donc besoin de votre aimable coopération pour avoir quelques informations. Je pense que je ne suis pas le premier animal que vous croisez dans la Colonie - même si je suis le plus impressionnant. Vous avez vu César ? Le chien, vous savez, il a dû venir vous chercher. Sauf si c'était le petit chat rayé. Vous la connaissez, elle ? Et le crapaud ? Et l'ours ? Et le crapaud ? La louve, ou la licorne peut-être ? Et le crapaud ? » Bon, il allait pas les énumérer un à un, quand même ! « Bref, dites-moi tous les animaux de cette colonie que vous avez croisés. »

Parce qu'il avait une idée derrière la tête, le Griffon. Et ce n'était que le début de ses interrogations.


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MessageSujet: Re: Histoire de Statue - 25ème heure   Histoire de Statue - 25ème heure EmptyDim 19 Fév - 5:36

    Bon, fallait pas compter sur le courage du petit brun qui s'était visiblement estompé. Koro grimaça. Elle s'était fait avoir par la première impression, elle aurait espéré qu'il soit un peu plus téméraire, comme elle, et qu'il l'aide à bravé l'énorme statue qui leur faisait face. Mais non, lui, il s'écrasait devant l'imposante créature, allant presque jusqu'à s'excuser, pour finalement lui demander de se tenir à carreau.

    « Psss ! Ça serait mieux de pas le…le chauffer et de répondre a ses questions okay ? Moi c’est Alexander. »

    Alexander ? Et ben le pauvre, c'était perdu pour lui, jamais elle ne s'abaisserait à répondre docilement au monstre qui les toisait de ses yeux brillants. Bon, elle avait prévu de répondre quand même, elle avait quand même les pétoches, et avait envie de se tirer le plus vite possible - quitte à revenir voir l'Ours demain-. Elle soupira, signe qu'elle capitulait, et qu'elle allait accéder à la demande de son petit compagnon, à savoir répondre aux questions. Si elle avait été seule, elle aurait probablement joué la carte de la joute verbale, où elle excellait depuis sa plus tendre enfance, mais avec la présence d'un autre enfant, les choses se compliquaient. Si l'autre ne se conduisait pas comme elle, elle perdait de la crédibilité, et pire, risquait de faire mal tourner les choses. Et se compliquer la vie, ce n'était pas son credo.

    Le griffon semblait reprendre du courage, grâce à l'intervention de l'autre enfant. Dommage. Koro était sûre d'avoir touché le point faible de l'animal. Mais maintenant, elle n'avait plus aucune chance de l'atteindre, vu qu'il avait retrouvé sa place de dominant. La petite fille devait donc se la jouer sympa et attendre patiemment que les choses se passent. C'est pas franchement sa façon de faire.

    « Bien. Fillette, fais attention à toi ; je me fiche d'être un lâche ou non, je n'ai aucun code d'honneur et j'aurai tôt fait de te déchiqueter sans avoir besoin de te digérer. Doonc. On va rester ensemble un bout de temps, vous et moi. J'aurais donc besoin de votre aimable coopération pour avoir quelques informations. Je pense que je ne suis pas le premier animal que vous croisez dans la Colonie - même si je suis le plus impressionnant. Vous avez vu César ? Le chien, vous savez, il a dû venir vous chercher. Sauf si c'était le petit chat rayé. Vous la connaissez, elle ? Et le crapaud ? Et l'ours ? Et le crapaud ? La louve, ou la licorne peut-être ? Et le crapaud ? Bref, dites-moi tous les animaux de cette colonie que vous avez croisés. »

    Une chose assez marrante... POURQUOI elle se récupérait tous les bavards ? Rallen, Jewel et maintenant une statue mal dégrossie. Qu'avait elle fait pour qu'à chaque fois qu'une personne croisait son chemin, engageait une conversation, c'était pour lui poser des QUESTIONS ? Malgré la colère qui commençait à monter à l'égard de ces questions qu'on lui posait tout le temps, Koro affichait un visage serein et droit. Pas question de se laisser impressionner. Alexander était suffisant pour illustrer la victime à embêter, alors elle n'allait pas en devenir une aussi.

    - D'accords... Elle répondait, avec retard, à la demande de son compagnon, avant de diriger ses paroles vers l'animal en pierre : Moi, je n'ai vu que César et l'Ours. Il y a d'autres animaux ? Je ne savais pas. Mais c'est pas étonnant. Tu en as vu d'autres Alexander ? Ah, au fait, moi c'est Koro.

    La petite pirate faisait comme si le griffon ne l'impressionnait pas, pour qu'il évite de profiter de sa puissance écrasante. Mais en réalité, elle était absolument pas rassurée. Elle espérait que le griffon allait vite trouver ce qu'il recherchait, et les laisserait s'échapper.
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MessageSujet: Re: Histoire de Statue - 25ème heure   Histoire de Statue - 25ème heure EmptyJeu 23 Fév - 2:12

    La discussion devenait compliquée. La fille ne lui répondit pas tout de suite mais, en contrepartie, le griffon répondit à celle de cette première pour prouver sa supériorité…Honorifique…dirions nous. La voix grave mais harmonieuse du griffon se fit entendre une nouvelle fois dans l’ombre de la nuit, imposant un semblant de silences aux insectes grésillants.

    « Bien. Fillette, fais attention à toi ; je me fiche d'être un lâche ou non, je n'ai aucun code d'honneur et j'aurai tôt fait de te déchiqueter sans avoir besoin de te digérer. »


    Quel charmant programme ! Réprimant un énième frisson, Alexander pris son courage à deux mains pour essayer de faire fuir sa peur, se répétant qu’il n’avait pas peur du tout, trépignant quelque-peu su place pour faire affluer l’adrénaline dans ses veines. Après quelques calmes expirations et inspirations, il ne tremblait plus trop. Tant mieux. Il commençait à passer pour un trouillard à être comme ça devant une fille beaucoup plus courageuse que lui, ce qui le rendait un peu jaloux. Sa lucidité plus ou moins retrouvée, il écouta la suite du discours de la « statue » presque impatient de connaitre les réponses aux questions que le griffon n’avait pas encore posé.

    « Doonc. On va rester ensemble un bout de temps, vous et moi. J'aurais donc besoin de votre aimable coopération pour avoir quelques informations. Je pense que je ne suis pas le premier animal que vous croisez dans la Colonie - même si je suis le plus impressionnant. Vous avez vu César ? Le chien, vous savez, il a dû venir vous chercher. Sauf si c'était le petit chat rayé. Vous la connaissez, elle ? Et le crapaud ? Et l'ours ? Et le crapaud ? La louve, ou la licorne peut-être ? Et le crapaud ? Bref, dites-moi tous les animaux de cette colonie que vous avez croisés. »


    Oulala…ce n’était pas le genre de questions qu’il s’attendait à ce qu’on lui pose. Il aurait préféré entendre un truc du genre…pourquoi l’eau est bleu…ou…une sorte d’énigme. Son grand-père l’avait bien entrainé en lui disant pleins de choses comme celles là mais malheureusement, ici, ça ne lui servait à rien de savoir tout ça. Un peu désemparé, il laissa parler en premier Koro qui, de toute façon, avait déjà prit la parole. Décidément, elle est bizarre celle là.

    « Moi, je n'ai vu que César et l'Ours. Il y a d'autres animaux ? Je ne savais pas. Mais c'est pas étonnant. Tu en as vu d'autres Alexander ? Ah, au fait, moi c'est Koro. »


    Koro… drôle de nom pour une fille. Koro…Il n’avait pas déjà entendu ça quelque-part ? C’était César qui lui avait dit…C’était quoi déjà ? Ha mais oui ! C’était la fille-pirate-sympa-copine-de-César-qui-avait-appelée-le-navire-magnifique-pareil ! Les yeux rivés sur elle, Alexander put confirmer cette information en apercevant un bandeau de pirate sur son œil gauche. Au moins, ce n’était pas une parfaite inconnue et sa présence le réconfortait un peu. A présent, il ne tremblait plus du tout. Voyant qu’un petit silence s’était installé en absence de sa réponse, il se dépêcha de répondre en cafouillant un peu, non plus de peur, mais d’excitation pour la suite des événements.


    « Ha ! C’est toi Koro ? En..Enchanté ! Bah…heu…moi j’ai vu que César je crois…y en a tant que ça d’autres ? »

    Bon il manquait un peu de tact mais c’était déjà ça !Son membre caudal se tordait tout de même nerveusement : enfin…Faudrait faire attention à pas se faire manger quand même…

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MessageSujet: Re: Histoire de Statue - 25ème heure   Histoire de Statue - 25ème heure EmptyVen 24 Fév - 10:17


- Moi, je n'ai vu que César et l'Ours.

Heureusement que les expressions affichées sur sa tête de rapace étaient difficilement identifiables, car le Griffon était, à cet instant précis, dépité mais ne voulait surtout pas laisser transparaître son atroce déception. Comme s'il était calculateur au point d'avoir prévu leurs réponses - raisonnement stupide et illogique, certes. Toujours est-il que cette fillette n'avait donc aucune utilité. Qui se souciait du gros nounours qui se refusait à dire du mal de quiconque et de ce clebs toujours de mauvais poil ? (Son jeu de mots non désiré l'amusa, et il dut se concentrer pour ne pas continuer dans les calembours douteux. Pas comme cet idiot de Pégase, un peu de tenue, tout de même !) César avait dû la ranger de son côté. Il allait falloir la convaincre. Hum. Ça n'allait pas être facile, mais s'il y parvenait, Merlin serait content.

- Il y a d'autres animaux ?

Nooon, il avait juste cité des animaux au pif pour s'amuser. Idiote.

- Je ne savais pas.

« Merci pour tes explications, mais j'avais déjà compris. » Sale gamine insignifiante. Avec son visage lisse. Comme si avoir un griffon à quelques mètres ne l'effrayait pas. Peuh. Rien que de la gueule.

- Mais c'est pas étonnant.

Bien sûr que si ça l'était ! Contrarié, le Griffon claqua du bec. Il n'aimait pas qu'on lui casse l'effet de surprise. Il venait de révéler une information incroyable, alors cette petite n'avait pas à faire comme si elle aurait très bien pu le deviner toute seule. Prétentieuse.

- Tu en as vu d'autres Alexander ? C'était pas elle qui devait poser les questions d'abord ! Ah, au fait, moi c'est Koro.

Koro et Alexander. Le Griffon le nota dans un coin de son esprit - au cas où - puis reporta son attention sur le garçon... qui ne tremblait plus. Ô malheur et déchéance. Le comportement de sa camarade avait l'air de le rassurer, et ce n'était pas du tout souhaitable. S'ils se mettaient tous deux à lui répondre avec insolence, il allait devoir leur faire peur ; ce qui signifiait inventer de nouvelles menaces plus ingénieuses qui le dégoûteraient lui-même. Cercle vicieux.

« Ha ! C’est toi Koro ? En.. Enchanté ! Bah… heu… moi j’ai vu que César je crois… y en a tant que ça d’autres ? »

Mais ces gosses n'avaient aucune vie sociale ? Sûrement étaient-ils arrivés depuis peu. Ou alors les animaux de la colonie ne s'étaient pas précipités pour les accueillir. Ça ne l'étonnait pas de Cléopâtre, qui n'avait pas été citée par ses deux victimes. Une vraie flemmarde. La première fois qu'il l'avait vue, elle se prélassait sur un muret de la Place Centrale et avait vaguement ouvert un œil en le voyant arriver. Pourtant, au début, il l'aimait bien, parce qu'elle était gentille, et puis lui il adorait les animaux. Elle ronronnait et il la caressait longuement, lui parlant de sa vie à Infans, de ses copains, de la lutte pour les Clefs ; elle l'écoutait attentivement, les yeux brillants, s'enthousiasmait de ses prouesses, le réconfortait quand il revenait d'une dispute ou quand son équipe avait eu une Pierre. Puis il avait appris que Merlin ne l'aimait pas. Alors depuis, il ne l'aimait plus.

Un silence s'était installé. Ah, apparemment, les deux gamins n'avaient plus rien à rajouter. Le Griffon réfléchit un instant. Oh, ils n'allait pas être si inutiles que ça, ces deux-là. Son regard se mit à luire quand il fut frappé par une illumination divine.

« Fillette, c'est bien toi qui as vu Darius ? Tu sais, l'Ours, celui que tu appelais à l'aide. Dis-moi, il est toujours coincé de sa boutique ? »

Il n'allait pas pouvoir leur confier les missions tout de suite. D'abord, persuasion. Après sa réponse, il enchaîna :

« Je vais vous raconter une histoire. » Comme transition, on avait déjà vu mieux, mais bon. « Avant d'avoir cette apparence, j'étais un enfant comme vous. » Révélation percutante pour capter toute leur attention. « Il y avait déjà les autres animaux dans la colonie, qui avaient le même rôle qu'aujourd'hui. César était venu me chercher à mon arrivée, il m'avait expliqué le fonctionnement d'Infans, et puis il s'était intéressé à mon monde d'origine. Oh oui, moi je l'adorais, ce chien, j'avais une confiance aveugle en lui. Et puis, sans explication, alors que nous repartions tous chez nous tranquillement au bout d'un mois, il est venu me voir. Il m'a dit que j'avais eu trop de pierres pendant le Jeu - pourtant d'autres en avaient eu plus que moi -, et que je n'avais pas le droit de partir. Alors il a appuyé sur un truc de son bracelet personnel, et je suis devenu... ça. Animé une heure par jour. Condamné à l'état de statue immobile le reste du temps. »

Bon sang, il était machiavélique, diabolique, incroyablement intelligent, manipulateur, crédible. Il avait mis le plus de passion possible dans son discours, mais sorti du corps d'une chimère, ça rendait moins bien. Son histoire, il l'avait peaufinée, travaillée de manière à ce qu'elle attire le plus de pitié et de crainte possible.

« Le chien cache bien son jeu. Pour la victoire des uns, il faut la perte des autres ; ça, très peu le savent, et il est prêt aux pires mensonges pour dissimuler la vérité. Je vais vous sauver de ça. Mais il va falloir m'aider avant. Si vous êtes prêts à me prêter main forte, je vous révélerai de nombreuses informations. Comprenez bien que si je ne vous avais pas retenus par la force et la peur, vous n'auriez jamais écouté un énorme griffon sorti de nulle part. »

Peu importait la réponse : il avait distillé le doute dans leur esprit, et c'était l'essentiel.

Il avait encore des progrès à faire en argumentation, pour introduire ses récits de manière moins abrupte. A retravailler.

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MessageSujet: Re: Histoire de Statue - 25ème heure   Histoire de Statue - 25ème heure EmptyMer 29 Fév - 5:28

EDIT > J'ai édité un bout :c j'avais oublié que Koro savait que les animaux étaient des enfants avant 8D *fail

    Koro fut extrèmement surprise par la remarque de Alexander. En fait, elle s'était totalement désintéressée du petit garçon qui faisait front à ses côtés, car elle était centrée sur le griffon, cherchant la moindre de ses réactions. C'était une question de vie ou de mort, elle se devait de trouver un moyen de s'échapper, une faiblesse quelconque. Cependant, lorsqu'Alexander ouvrit sa bouche -et pour une fois qu'il ne semblait pas être au bord des larmes- il fit une remarque étrange pour Koro. Elle n'avait jamais vu ce petit garçon, elle n'avait jamais entendu parler de son existence, jusqu'il y a encore quelques minutes, c'était un parfait inconnu. Pourtant, lui, il semblait la connaitre. Sinon, il n'aurait pas dit "C'est toi, Koro ?" Malgré l'interrogation, Koro devinait que c'était de l'affirmatif (puisqu'elle s'était nommée elle même). Qui avait bien pu lui parler d'elle ? Ou alors sa réputation commençait à prendre forme dans la colonie. Elle aurait bien aimé lui demander, mais déjà l'emplumé redemandait l'attention des petites proies.

    « Fillette, c'est bien toi qui as vu Darius ? Tu sais, l'Ours, celui que tu appelais à l'aide. Dis-moi, il est toujours coincé de sa boutique ? »
    - Euh oui, je crois... Enfin, je sais pas si il sort.

    Koro avait l'impression que le Griffon cherchait à vérifier quelque chose. Il posait beaucoup sur les autres animaux. Il en avait énuméré une sacré liste, en y repensant. Koro n'en connaissait que deux, mais ils semblaient être beaucoup plus nombreux, et de toute évidence, le griffon en cherchait hein. Ce n'était pas l'Ours, car une fois qu'il eut sa réponse, il enchaîna directement sur une autre sujet. Elle n'y comprenait plus rien, et cela l'agaçait beaucoup. Et il l'avait appelé Fillette...

    « Je vais vous raconter une histoire. Avant d'avoir cette apparence, j'étais un enfant comme vous. »

    Voilà une chose intéressante. Le griffon allait enfin parler de chose intéressante. Il était pour Koro d'ouvrir grand ses oreilles. Le petit jeu avait plus ou moins marché, il lui donnait des informations sans même qu'elle en demande. Ceci dit, elle n'était franchement pas sûre de leur fiabilité. Toujours se méfier. Cependant, c'était gros. Elle savait déjà que César avait été un enfant, alors pourquoi pas le griffon ? Hein ? Une chose normale en fait. Enfin, tout est relatif

    « Il y avait déjà les autres animaux dans la colonie, qui avaient le même rôle qu'aujourd'hui. César était venu me chercher à mon arrivée, il m'avait expliqué le fonctionnement d'Infans, et puis il s'était intéressé à mon monde d'origine. Oh oui, moi je l'adorais, ce chien, j'avais une confiance aveugle en lui. Et puis, sans explication, alors que nous repartions tous chez nous tranquillement au bout d'un mois, il est venu me voir. Il m'a dit que j'avais eu trop de pierres pendant le Jeu - pourtant d'autres en avaient eu plus que moi -, et que je n'avais pas le droit de partir. Alors il a appuyé sur un truc de son bracelet personnel, et je suis devenu... ça. Animé une heure par jour. Condamné à l'état de statue immobile le reste du temps. »

    Voilà une chose qui changeait radicalement la donne. Koro fronça les sourcils. Elle faisait partie de cette classe de gens plutôt possessif. Il est vrai que Koro n'a jamais été une personne très sociale. Mais on médira jamais d'une personne qui a sa confiance en face d'elle. Mais elle préféra se taire, écoutant religieusement les paroles de l'animal. Il y avait probablement du vrai dans ce qu'il disait. Ce qu'elle savait maintenant, c'est que d'autres animaux à part César avait été d'anciens joueurs, mais restait encore à savoir si c'était le cas de tous. Pour le reste, elle trouvait ça encore un peu trop vague pour se faire une idée. Et elle avait du mal à imaginer son chien adoré agir de cette façon sans motif précis.


    « Le chien cache bien son jeu. Pour la victoire des uns, il faut la perte des autres ; ça, très peu le savent, et il est prêt aux pires mensonges pour dissimuler la vérité. Je vais vous sauver de ça. Mais il va falloir m'aider avant. Si vous êtes prêts à me prêter main forte, je vous révélerai de nombreuses informations. Comprenez bien que si je ne vous avais pas retenus par la force et la peur, vous n'auriez jamais écouté un énorme griffon sorti de nulle part. »


    Pour la fin, il avait pas tort. Ni elle ni Alexander aurait eut la présence d'esprit de se dire "Oh, ce griffon menaçant est probablement un personnage clé de cet endroit magique. Si je reste discuter avec lui, il me confiera des informations de hautes importances". Leur première pensée avait été de prendre la fuite, et à raison. Cependant, le reste faisait ricaner la petite fille. Il sortait un discours très amusant, plein de naïveté. Koro savait maintenant le but du griffon, c'était suffisant pour elle. Elle avait la certitude qu'il n'avait rien de dangereux. Il avait besoin de l'aide des enfants, il avait donc tout intérêt à se les mettre dans la poche plutôt que de les manger.

    - Ton aide, j'en ai rien à faire. Elle regardait l'animal avec un regard de défi. Il était temps qu'il comprenne qui il avait en face de lui. Je suis Koro. Je n'ai pas besoin d'aide d'un emplumé qui ne sert à rien pendant la journée. J'ai pas besoin qu'on me dise ce que je dois faire, ce que je dois penser. Si t'es assez bête pour croire aux happy end, c'est ton problème. Dans les combats, y a toujours des gagnants et des perdants. Je crois pas que Infans fasse exception.

    Il fallait se préparer à toutes éventualités dans la vie. Koro était une petite fille qui prenait les mesures nécessaire pour que son ascension au pouvoir se passe dans les meilleurs conditions. Ce n'est pas le cas de toute le monde, et le griffon est probablement un pauvre idiot avec les idées bourrées d'images paisibles.

    - César t'as rendu comme ça ? C'est ton problème, pas le mien. César est utile, pas toi. Regardes le corps que tu as, même si c'est pendant qu'une heure, tu as bien assez de temps pour te venger. Non ? Moi, j'ai confiance en César, s'il m'arrive la même chose qu'à toi, ce sera mon problème, je chercherais à le régler par mes propres moyens, c'est ce que j'ai toujours fait. Mais tu vois, je vise les sommets, alors pas question de tomber aussi bas que toi. J'ai pas de temps à perdre, avec les histoires des autres.

    Hum, elle allait peut être un peu loin. Elle regrettait presque, parce que le griffon allait sans doute arrêter de lui donner des infos. Pas grave, elle n'aura qu'à trouver les autres animaux, ou questionner César. Si jamais il se refusait à lui donner une réponse valable, elle n'aurait qu'à changer son opinion sur lui.


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